Personne
ne sait ce qui s'est passé dans cette fameuse chambre 2806, restons
prudents », avertissent tous les commentateurs avant d'engager leurs
propos sur l'affaire DSK, qu'ils soient en faveur ou non de
l'ex-directeur du Fonds monétaire international (FMI). Mais certains,
convaincus de l'innocence de l'ex-candidat favori de la primaire
socialiste, avancent tout et n'importe quoi pour le défendre.
- Jean-François Kahn : un « troussage de domestique »C'est sur France Culture que Jean-François Kahn, ami du couple Strauss-Kahn, a livré son analyse :
« Je suis certain, enfin pratiquement certain, qu'il n'y a pas eu une
tentative violente de viol, je ne crois pas, ça, je connais le
personnage, je ne le pense pas. Qu'il y ait eu une imprudence on peut
pas le… (rire gourmand), j'sais pas comment dire, un troussage […] un
troussage, euh, de domestique, enfin, j'veux dire, ce qui est pas bien.
Mais, voilà, c'est une impression. »
(Voir la vidéo)Même si l'ancien directeur de Marianne use de précautions – après
tout, le coup du troussage, il n'en est pas bien certain, ce n'est
qu'une impression – il ne dit rien d'autre que : « C'est normal de se
taper la bonne. » Mais pourquoi ?
Parce qu'il n'y a pas si longtemps, les femmes de chambre/de ménage,
bref, les « domestiques » étaient à disposition des hommes de la
famille. Adolescent, on s'exerçait sur elles. Plus tard, on pouvait
continuer de la « trousser » entre deux portes. Attention : jamais, on
ne « trousse » son épouse ou son amante régulière. On « trousse »
forcément une domestique, une servante, une employée, une gardeuse
d'oie.
Le verbe est réservé aux classes (filles) dominées et désigne une
activité réalisée un peu promptement (on ne « trousse » pas des heures).
L'accord de la « troussée » était-il indispensable ? Pas forcément car
après tout la « troussée » doit s'estimer heureuse de cette marque
d'attention.
Jean-François Kahn s'est excusé :
« L'expression était inacceptable. J'ai rarement vécu (...)